J'ai écrit un texte. Et sincèrement, je ne sais pas trop quoi en penser. Il me faudrait du recul, recul que vous avez, vous, mes lecteurs. Commentez, s'il vous plait, j'ai besoin de votre avis !
"Le
bruit régulier des gouttes qui s’écrasent sur le sol. Les pas rapides d’hommes
pressés de se mettre à l’abri. Il pleut. Très légèrement, tout doucement. Comme
une caresse, comme un soupir.
Il
pleut.
*
Allongée
sur mon lit, les bras en croix, je pleure. Les larmes coulent sur mes joues, et
s’écrasent sur le tissu en un bruit régulier. Le monde semble retenir son
souffle, on n’entend que mes faibles sanglots étouffés. Je pleure. Je pleure ma
vie, mon malheur.
Je
pleure.
*
Et
puis il commence à grêler. Un phénomène de la nature. Un simple phénomène. La
pluie et le froid. Tout simplement. Les grêlons tombent, tels autant de
couteaux, et écorchent la terre. Ils lui font mal. Ils la frappent. Violemment.
Et
la terre souffre.
*
Et
les souvenirs se mettent à affluer.
Tout
est parti d’une dispute. Une simple dispute. Sur un stupide désaccord, à propos
d’un stupide sujet. Aïe. Tu as haussé le ton. Aïe. Tu as crié. Aïe. Tu t’es
énervé. Aïe. Tu m’as insulté. Aïe. Tu m’as quitté.
Aïe.
Aïe.
*
C’est
là que l’orage éclate. Le tonnerre gronde, la foudre frappe. Les éléments se
déchainent, se révoltent contre l’injustice de la nature. Violents.
*
Non.
C’est de sa faute. À lui. Il est parti. Il m’a laissé, seule avec mon
désespoir. Il m’a laissé, et il doit payer. Payer.
*
Puis
tout s’arrête. La foudre ne tombe plus, le tonnerre ne gronde plus. Le temps se
suspend. Le silence est lourd de sens.
*
Il
n’y a qu’une seule façon de faire cesser cette souffrance. J’empoigne un
couteau et le brandit au dessus de ma tête.
*
Et
tout d’un coup, simplement, doucement, les nuages font place au soleil.
*
Un
geste. Puis c’est le noir."
Ton texte est très beau, poétique et l'alternance entre le personnage en détresse et le temps est maîtrisé à la perfection, j'ai beaucoup aimé, la fin est poignante !
RépondreSupprimerbravo !
J'aime beaucoup vraiment. Je trouve que tu écris super bien.Et j'ai beaucoup plus l'impression qu'il s'agit de ton "écriture". Il y a juste le passage du "phénomène de la nature" que je trouve un peu moins bien, en fait un peu "grandiloquent" (je précise à nouveau que ce n'est que mon avis).
RépondreSupprimerAprès j'aurai juste un question, pourquoi en il y a un meurtre ou une mort précoce à la fin de chacun de tes textes?
Aie. J'en ai des frissons...
RépondreSupprimerMais J'ADOOOOOORE!!!!!!!!
Tellement beau.
Bref, un IMMENSE bravo!
PS: Je préfère ce texte aux autres...
A Tous: Si jamais "La fille de papier", c'est "Papergirl", j'oublie toujours de changer le pseudo!
RépondreSupprimerBon, je te l'ai déjà dit sur le blog JB mais je te le redis : un immense bravo pour ce texte quasi parfait *.* That's wonderfull !
RépondreSupprimerWouaw (oui oui ça existe puisque je viens de le dire), très beau texte !
RépondreSupprimerC'est vraiment magnifque ! J'adore surtout le fait que tu aie décrit le temps dehors en parallèle aux sentiments de ton héroïne.
RépondreSupprimerJuste un tout pitit minuscule défaut, c'est que je trouve que sa colère soudaine, et son geste de se suicider n'allaient pas trop avec ses sentiments précédents... Enfin, je saurais pas trop expliquer pourquoi mais ça m'a un peu semblé bizarre par rapport au thème de ton texte.
Mais à part ça tout est juste parfait !