Bonjour à tous ! Vous avez
peut-être entendu parlé du Salon du Livre de Paris, qui s’est déroulé la
semaine dernière… J’y étais ! Et j’en suis revenue ravie ! Bref, un
peu en retard, un petit compte rendu de mon merveilleux après-midi !
À deux heures et demi, je suis
devant le grand bâtiment. J’entre et j’admire l’immense salle devant mes yeux.
Partout pendent des panneaux indiquant la séance de dédicace de tel ou tel
auteur, ou le stand d’une grande maison d’édition. Et partout autour de moi,
des auteurs et des livres.
Le rêve.
Je pars tout de suite à la
recherche d’un auteur pour ma première dédicace. Après une quinzaine de
minutes, j’en trouve enfin un.
Il est là. Philippe Geluck. LE
Philippe Geluck. L’auteur du Chat, cette BD si drôle et si connue ! Ça
fait tellement bizarre de le voir en vrai… Je fais la queue pour une dédicace,
mais sa main gauche étant bandée à cause d’une ancienne séance de dédicace
trop… éprouvante, il pose sur ma BD un tampon encreur, puis il signe d’une main
gauche tremblotante.
C’est la première fois que je
rencontre un auteur aussi connu. C’est impressionnant !
Après cela, je me promène dans la
salle avant de trouver un endroit où m’asseoir pour écouter une conférence sur
je ne sais quoi. Et là, surprise ! L’auteur, l’auteur en face de moi…
c’est Licia Troisi ! L’auteur des Chroniques du Monde Émergé, ce
best-seller !
Malheureusement, je suis arrivée
à la fin de la conférence, mais je parviens quand même à filer acheter le
premier tome pour me le faire dédicacer !
Vient la période des achats.
Je trouve mon bonheur au stand
Albin Michel, et j’achète quatre livres d’un coup ! Aujourd’hui, pas de
limites !
Tous ces livres
ont l'air vraiment géniaux ! J'ai hâte de trouver le temps de les dévorer !
Et puis j’achète Les Substituts et La Symphonie des Abysses,
dans le but de me les faire dédicacer pendant la conférence sur les dystopies
dans une demi-heure !
Une demi-heure plus tard, après
une longue errance à travers les stands, je retrouve enfin l’endroit où j’étais
une heure plus tôt (oui, je l’avoue, je n’ai pas le sens de l’orientation x).
Et la partie la plus intéressante commence !
Il y a Charlotte Bousquet, Johan
Héliot et Carina Rozenfeld, auteurs respectifs du Dernier Ours, des Substituts
et de La Symphonie des Abysses, autant de livres qui me donnent énormément
envie rien qu’à leur couverture !
D’abord, pour que vous ne soyez
pas trop perdus, un petit résumé des trois livres !
Le Dernier Ours, de Charlotte
Bousquet [je précise que le résumé n’est pas de moi, étant donné que je ne l’ai
pas lu : il vient du site Ricochet (un peu modifié)]
Anuri est le dernier ours blanc né en liberté. Il a
été capturé alors qu’il n’était qu’un jeune ourson et, depuis, vit dans le zoo
de New Copenhague, au Groenland. Karen Avike, une jeune femme inuit, est sa soigneuse. Elle a gagné sa confience, et elle seule peut l’approcher et le comprendre. Svendsen, brillant bio-généticien, est le co-fondateur du zoo. Il se livre en secret à toutes sortes de manipulations
génétiques visant à la création d’êtres hybrides. Pour préserver ses secrets, il décide de faire mourir Anuri. Karen veut sauver son frère ours. Ensemble, rejoints par Lone et Sila,
deux adolescents, ils fuient vers le nord en espérant trouver asile à Rasmussen
Cove, le dernier parc naturel du Groenland.
VOUS PENSIEZ ÊTRE AU PARADIS ?
Un gigantesque atoll, des plages de sable fin, une eau turquoise…
Un mur infranchissable.
IL VOUS FAUDRA D’ABORD VIVRE EN ENFER :
ARTICLE 1 : Tout contact physique, toute marque d’amour sont
proscrits.
ARTICLE 2 : Il est interdit de chanter, d’écouter ou de faire de la
musique.
ARTICLE 3 : Quiconque se livrera à ces activités illicites sera mis à
mort.
VOUS N’ÊTES PERSONNE.
VOUS APPRENDREZ À OBÉIR.
Dans ce monde-là, la plupart
des humains ont été réduits à l’état d’esclaves simples d’esprit.
On les appelle les Substituts.
Kia est l’une d’entre eux.
Et rien ne la prédisposait à se
distinguer.
Mais Kia a découvert en elle
une force étrange qu’aucun autre Sub ne possède.
Une force, faite de mots et de phrases, qui pourrait se répandre et devenir une arme redoutable au service de la liberté.
Une force, faite de mots et de phrases, qui pourrait se répandre et devenir une arme redoutable au service de la liberté.
Cette force, c’est la
connaissance.
Le temps de la révolte est
venu.
Voilà voilà ! Maitnenant,
une petite retranscription du débat auquel j’ai assisté ! [Il faut savoir que ce n’est pas du copié-collé, j’ai
essayé de prendre des notes le plus précisément possible, mais ce n’est bien
sûr pas exact ! Les idées sont les mêmes, les tournures de phrases non.
Deuxième truc : j’ai enregistré une partie du débat quand j’en avais marre
de prendre des notes, mais comme mon portable n’est pas de la meilleure qualité
qui soit, on ne comprenait rien… Donc j’ai perdu un morceau de la conférence.
Et dernier truc : les « questions » ont été posées en général par
le présentateur, mais parfois par quelqu’un qui écoutait le débat ! Enjoy !
Question : Si l’on cherche le mot dystopie sur internet, voilà ce qu'on trouve :
"Dystopie, n. f. : Récit de fiction peignant un univers imaginaire et
totalitaire, dans lequel le bonheur n’est pas accessible à tous."
Êtes-vous d'accord avec cette définition ?
Charlotte
Bousquet : Oui, tout à
fait. La dystopie part généralement de la volonté de la société de trouver le
bonheur, mais qui se transforme en une dictature. Souvent, le gouvernement
prive le peuple de sa liberté de penser et d'être, le convainc que les sentiments
sont dangereux. Et à partir de ce scénario, le héro ou l'héroïne va découvrir
qu'il existe un autre monde, un monde meilleur.
Johan
Héliot : Oui, et
j'ajouterai qu'en fait, une dystopie, c'est un futur "qui craint" !
Pour en écrire une, les auteurs s'interrogent sur l'avenir, sur comment un
monde peut dérailler... Ils poussent à l'extrême les problèmes de la société de
maintenant.
Qu : Pourquoi avez-vous choisi
d'écrire une dystopie plutôt qu'une utopie ?
J. H. :
Parce que, dans un récit, raconter un monde parfait est beaucoup moins intéressant.
Bien sûr, j'adorerais y vivre, mais on s’ennuierait, rien ne se passerait…
Qu
: En écrivant
votre dystopie, pensez-vous que vous vous inspirez de vos craintes ?
C.
B. : Quelqu'un
m'a proposé un jour, sachant que j'aimais bien les animaux, d'écrire un roman
d'anticipation. Alors j'ai imaginé le futur par rapport au présent : en ce
moment, on se fiche du réchauffement climatique. Dans un monde où on n'accorde
pas beaucoup d'importance à l'autre, oui, je crains que dans un futur proche on
parle de l'ours comme on parlerait du dodo, ou du tigre à dents de sabre, comme
un animal disparu depuis longtemps. On doit préserver l'ours, mais à la place,
on le détruit.
J.
H. : Pas
vraiment, en tous cas, pas consciemment. Ce qui m'intéresse, ce sont les
capacités d'un groupe d'humains à survivre, à se reconstruire et à s'adapter
après une catastrophe.
Qu : Vous avez déjà parlé avec des adolescents
lors de rencontres comme celui-ci, quelles questions sont fréquemment posées ?
C.
B. : Les ados me
demandent souvent pourquoi mon livre est si sombre. Ils sont conscients du
monde dans lequel on vit, mais ils se demandent si j'étais obligée d'écrire une
fin si triste...
Carina
Rozenfeld : Pour
rebondir là dessus, j'ai moi aussi poussé aux extrêmes les défauts de la société
de maintenant. On m'a demandé : "Mais pourquoi aller si loin ?" Parce
qu'on espère qu'on pourra arranger le tout, que le meilleur reviendra !
J.
H. : Oui, me
demande pourquoi il y a si peu d'espoir à la fin. L'espoir, en fait, c'est que
peut-être que si on dénonce, à travers notre livre, les défauts du monde
d'aujourd'hui, peut-être que l'avenir sera meilleur.
Qu : Si le monde est si sombre,
pourquoi n'y a-t-il pas plus de mouvements de révolution ? Pourquoi est-ce
qu'une seule ou deux personnes qui se révoltent, suivies par les autres ?
Pourquoi pas tout un groupe dès le début ?
C. B. :
Les dystopies sont souvent à la 1ère personne. On a besoin d'un personnage fort
pour être le héros ou l’héroïne de l'histoire. Cela
peut aussi être expliqué par le fait que le peuple a peur du gouvernement et n'ose pas se
révolter.
J.
H. : Oui, c'est
vrai, c'est plutôt une évidence pour l'intrigue, pour l'intérêt narratif.
C.
R. : Je pense
que le peuple a subi une sorte de "lavage de cerveau". On leur fait
croire que le monde est bien mieux que celui du passé, et ils sont satisfaits
de leur vie. Mais une personne est différente. Elle va leur dire "Vous
faites erreur".
Qu : Pourquoi cette personne
"différente", cette personne qui se "réveille", est-elle le
plus souvent une fille ?
J.
H. : Mon
personnage principal est une fille, mais très vite elle rencontre un jeune
garçon ! Mais c'est vrai que ce sont plus souvent des filles, peut-être
parce que nos lecteurs le sont en majorité ?
C.
B. : Pour ma
part, je suis plus à l'aise avec une héroïne.
Qu : Comment expliquez-vous que les
dystopies soient le plus souvent publiées par une édition de jeunesse ? Et que
les héros ou héroïnes soient presque toujours des adolescents ?
J. H. :
La science-fiction est maintenant généralement publiée par des maisons d’édition pour jeunesse, plus que pour adultes.
C. R. : Les héros sont plutôt des ados car je pense qu'on a plus de mal à imaginer des adultes
quitter leur vie tranquille et installée.
Qu : Vos dystopie contiennent-elles
un message politique ?
C. B. : Oui, je pense qu'une dystopie contient
forcément une critique destinée à la société.
Qu : Pensez-vous que la dystopie est un genre inépuisable ou qu'on va finir pas tourner en
rond ?
J.
H. : Je pense
qu'on est partis pour un bon moment.
C.
B. : Nous ne
sommes pas au pays des bisounours ! Et tant que ce n'est pas le cas, je pense
qu'il y aura toujours des dystopies.
C.
R. : Oui, on a
tous des idées différentes, et on les exprime toutes à notre propre manière.
Qu : Pensez-vous que c'est plus
efficace de connaître le règlement du monde d'un livre de dystopie, ou bien de
rester dans l'ignorance ?
C.
R. : Je pense
que, dans l'ignorance, on finit de toute façon par comprendre les règles. Peu
importe, en fait : on est de toute façon amené à découvrir et à comprendre le
monde à travers les yeux du personnage principal.
Et
voilà ! Pour ma part, j’ai trouvé ça super intéressant ! Après, j’ai
filé demandé des dédicaces à Johan Héliot et Carina Rozenfeld (je n’avais pas
acheté Le Dernier Ours, mais j’y remédie sous peu ! ;), et mes livres
sont là, tous neufs, prêts à être dévorés !
Et
c’était la fin de cette merveilleuse journée, dont je suis repartie des livres
plein le sac et des étoiles plein la tête… *__* Vous y étiez ? Vous auriez
aimé ? Vous avez la même chose ou presque vers chez vous ? Laissez un
petit comm ! ;)
Oh non, je suis trop jalouse : tu as rencontré Licia Troisi !
RépondreSupprimeret acheté tous ces livres ( un truc qui m'arrivera jamais ) je suis trop Jalouse !
Je te déteste. Tu as fait EXACTEMENT tout ce que j'aurais adoré faire à ce salon où je n'ai pas pu aller. Vilaine >.< ! (bon, en fait, ton compte-rendu est super, et merci pour la retranscription du débat :) )
RépondreSupprimer