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    mercredi 26 février 2014

    Mon opéra

    Un petit texte maison, écrit à l'occasion d'un concours, même si je crains d'avoir fait un hors-sujet… ;) Bref, bonne lecture, donnez-moi votre avis ! :)

    C’était un bel après midi d’été. Il faisait chaud ; par un heureux hasard, nos chemins s’étaient croisés, dans ce couloir, juste en face de la salle de piano, ouverte. Et poussés par une force mystérieuse, nous y étions entrés. Tous les deux. Rien que nous deux.
    Toi et moi.
    Je m’étais assise en amazone sur le bort du piano, fidèle à mon habitude, et tu t’étais installé sur le siège. Tu avais levé les yeux vers moi, tes beaux yeux bleus, et je m’étais exclamée :
    - Joue-moi un morceau.
    Et tu as commencé à jouer. Puis tu as chanté. Mais pas n’importe quel air. L’air. L’air de notre rencontre.

    « Des nuages de souvenirs,
    Des brumes de plaisir,
    Une symphonie de formes,
    Des danses de réformes… 

    Des cicatrices de chagrin,
    Des gouffres de douleur,
    L’horreur du destin,
    L’étincelle de la peur…

    Et toi. »

    Ce n’était pas un opéra, un vrai opéra, avec des milliers de personnes qui écoutaient et un orchestre entier qui jouait. C’était mon opéra.
    Et nos regards se sont croisés. Tant de choses sont passées dans ce regard. Des peurs, des joies, des sentiments réciproques… Tu n’as pas arrêté de chanter. Les notes s’élevaient, toutes parfaitement justes, toutes parfaitement belles. Tu dansais avec les notes, sautait des octaves avec une étonnante facilité. Tes mains montaient, descendaient, appuyaient, avançaient, reculaient… Elles effectuaient leur danse frénétique, cette danse que seul toi connais, que seul toi comprends. Ta voix s’élevait, chantait, vibrait… Tu chantais tes amis, tu chantais ta famille. Tu chantais la beauté du monde. Tu chantais l’horreur de la guerre. Tu chantais la bêtise humaine. Tu chantais la vie, et ton chant disait : « la vie mérite d’être vécue, si tu en fais partie… ».

    Tu chantais moi.

    Et tu continuais. J’avais l’impression que si tu arrêtais, le monde s’écroulerait. Mais tu n’arrêterais pas. Je me suis accrochée à cette certitude comme à une bouée en pleine mer. Tu continuerais. Toute ta vie. Toute ma vie.

    Et pendant que tu chantais, doucement, simplement, je suis tombée amoureuse.



    3 commentaires:

    1. Sentimental, beau... Toutes ma Ti-Tac-Tpe se reflète en ses lignes!

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    2. Magnifique ! c'est magnifique, tout simplement ! (Tu as vraiment un don pour l'écriture toi *.*)
      (et pour le concours alors, tu as les résultats :p ?)

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